Guerre en RDC : Impact des conflits sur les églises de Goma et leur avenir incertain

Guerre en RDC : À Goma, les églises menacées par les nouveaux maîtres de la ville

À Goma, ville située à l’est de la République Démocratique du Congo, la montée en puissance de divers groupes armés a des conséquences alarmantes pour les institutions religieuses. Alors que la violence fait rage et que des affrontements se multiplient, les églises, souvent perçues comme des bastions de paix et de solidarité, se trouvent au cœur d’une tourmente sans précédent. Les pasteurs et autres chefs religieux subissent des pressions croissantes de la part de ces factions qui cherchent à imposer leur autorité sur la population, rendant ainsi leur mission de paix de plus en plus difficile.

Une église sous tension

Face à cette escalade, de nombreux leaders religieux se battent pour protéger leurs communautés. Les sermons, qui étaient auparavant des appels à l’unité et au pardon, deviennent progressivement des dispositifs de survie. Les pasteurs doivent aujourd’hui jongler avec la gestion des craintes des fidèles et la nécessité de maintenir une certaine sécurité au sein de leurs paroisses. Cette situation délicate soulève de nombreuses interrogations sur le rôle des églises dans un contexte de conflit armé.

Les menaces visibles

  • Contrôle territorial : Des groupes armés tentent de s’approprier l’influence des églises pour renforcer leur pouvoir dans la région.
  • Pressions économiques : Beaucoup d’églises doivent composer avec des demandes de fonds ou de soutien matériel imposées par ces factions.
  • Intimidation des chefs religieux : Les pasteurs sont souvent confrontés à des menaces allant jusqu’à l’enlèvement, les contraignant à se conformer aux diktats des groupes armés.

Les fidèles, quant à eux, expriment un mélange d’espoir et d’inquiétude face à cette situation. Nombre d’entre eux continuent de se rassembler malgré les dangers, cherchant dans la foi une forme de résistance et d’espoir. Pendant ce temps, les instances internationales et nationales restent en retrait, ne sachant pas comment aborder cette crise façonnée par des intérêts politiques et économiques complexes. Les églises de Goma, symboles d’un véritable ancrage communautaire, risquent de perdre leur voix pour la paix si les abus de pouvoir persistent.