Kinshasa : AFCM23, chaque tentative de réconciliation avec les groupes armés sans justice
La complexité des réconciliations
A Kinshasa, le forum AFCM23 a ouvert le débat sur la réconciliation avec les groupes armés, une question délicate en République Démocratique du Congo. Les discussions mettent en évidence que toute initiative visant à construire des ponts avec ces groupes doit passer par un processus de justice. La société civile, les experts et les acteurs politiques s’accordent à dire que paver la voie à la paix sans traiter les injustices commises pourrait se révéler contre-productif.
L’appel à la justice
Les témoignages de victimes d’abus et de violences illustrent la nécessité d’intégrer des mécanismes de justice dans les dialogues avec les factions armées. La justice ne doit pas être perçue comme un obstacle, mais comme un élément fondamental d’une paix véritable. Les dirigeants congolais sont alors pressés de considérer des approches qui allient pardon et compte à rendre afin d’éviter que les souffrances passées ne soient oubliées et que la répétition des conflits ne soit évitée.
Les défis à relever
La question de la réconciliation est d’une grande complexité. Sur le terrain, de nombreux groupes armés continuent d’exister et de commettre des actes de violence. Pour les acteurs impliqués, il est impératif d’adopter une approche qui ne se limite pas à des accords formels mais qui inclut également des garanties pour les victimes et une mise en œuvre effective des mesures de justice. La communautés locales jouent un rôle clé dans ce processus, leur voix étant souvent un baromètre de la faisabilité de toute initiative.
Vers une paix durable
Les discussions autour de l’AFCM23 soulignent que la paix ne peut être atteinte simplement par des promesses. Une intégration sérieuse des principes de justice dans toute démarche de réconciliation aidera à fixer les bases d’une coexistence pacifique. Les parties prenantes doivent coopérer pour bâtir un avenir où les cicatrices des conflits passés sont prises en compte, afin de garantir que les erreurs d’antan ne soient pas reproduites.