Stigmatisation des Kuluna : l’UNIKIN appelle à adopter l’approche Ahper pour réduire la violence en RDC

RDC : L’école de criminologie de l’Unikin déplore la stigmatisation des kuluna et appelle à une réconciliation sociale

Dans un contexte sociopolitique tendu, l’école de criminologie de l’Université de Kinshasa (Unikin) a récemment fait une déclaration forte concernant la stigmatisation des kuluna, un terme souvent utilisé pour désigner les jeunes de la rue impliqués dans des activités criminelles. Selon cette institution, cette étiquette figée contribue à la marginalisation de ces jeunes, leur rendant presque impossible toute réintégration dans la société. Cette situation aggrave la fracture sociale qui existe déjà et amplifie le cycle de violence et de délinquance.

Appel à une réévaluation des perceptions

Les responsables de l’école de criminologie plaident pour une réévaluation des perceptions autour des kuluna. Ils soulignent que derrière chaque individu se cache une histoire complexe, souvent façonnée par des circonstances difficiles, telles que la pauvreté ou l’abandon. Une approche plus humaine et compréhensive pourrait offrir des solutions pour aider ces jeunes à se réintégrer et à se reconstruire. L’initiative vise non seulement à redonner espoir à ces jeunes mais également à favoriser une réflexion collective sur la violence urbaine.

Vers une démarche inclusive

Pour avancer vers une société plus inclusive, l’école insiste sur la nécessité d’impliquer divers acteurs : familles, collectivités, ONG et institutions. Par des actions concertées, il est possible d’établir des programmes d’éducation et de prévention qui abordent les causes profondes de la délinquance. Cela pourrait aussi inclure des opportunités de formation et d’insertion professionnelle pour aider les kuluna à trouver une voie constructive.

Les experts de l’école de criminologie appellent donc à un changement de paradigme dans la manière dont la société perçoit les kuluna. Une compréhension approfondie, basée sur l’empathie et le dialogue, pourrait non seulement bénéficier aux individus concernés mais également à toute la communauté, en œuvrant pour la paix et la cohésion sociale.